Te voilà tombé du ciel
Astre brillant, fils de l'aurore !
Tu es abattu à terre,
Toi, le vainqueur des nations !
Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel,
J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu;
Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblé,
A l'extrémité du septentrion;
Je monterai sur le sommet des nues,
Je serai semblable au Très-Haut.
Mais tu as été précipité dans le séjour des morts
Dans les profondeurs de la fosse...
Le terme Lucifer qui, dans l'Antiquité, désignait la planète Vénus est parfois donné à Jésus, qualifié de Lucifer matutinus ou de Lucifer qui nescit occasum (Lumière qui ignore le déclin).
En fait, je ne vais pas écrire ce qui est dans le livre des perdants, mais qui est vraiment le Dieu de ce monde. Oubliez, effacer tout ce que vous avez entendu parler de Satan. Mais surtout, savent que Lucifer et Satan sont le même Dieu, et il n'y a pas d'autre! Ils vous trompent tout le temps, faisant croire que le dieu des chrétiens existe. Satan est le seul Dieu et assurez-vous qu'il est bon! Il n'y a pas deux côtés, mais une seule voie de salut.
Comme la clarté du jour se change en une profonde nuit
Au moment où disparaît le soleil;
Ainsi, tandis que Lucifer tombe dans l'abîme,
Sa beauté se transforme en une laideur repoussante.
Son rayonnant visage devient un mufle féroce;
Ses dents, des pointes acérées, faites pour rougir le métal,
Ses pieds, ses mains se changent en griffes;
Les couleurs irisées de son vêtement deviennent une peau noirâtre;
De son dos, hérissé de poils, partent deux ailes de dragon...
Son corps réunit en un seul monstre
Les formes hideuses de sept animaux:
Un lion plein d'orgueil, un porc glouton et vorace,
Un âne paresseux, un rhinocéros enflammé de colère,
Un singe lascif et sans pudeur, un dragon rongé par l'envie,
<un loup image de l'avarice sordide...
(texte mentionné et traduit par Louis Maeterlinck, Péchés primitifs, pp. 58-59).
Chacun avec son Lucifer, et sa façon de lui rendre hommage.
Mario Rapisardi devait dans son Lucifer, composé à la fin du XIX siècle, s'efforcer de rivaliser avec l'Hymne à Satan, de Carducci. Voici quelques extraits de son poème:
"J'étais encore dans les cieux, beau de tous les rayonnements. La vie du ciel était sourire et lumière, parfums et harmonie, et tous étaient bercés dans une mer d'oisiveté et de fleurs, se disant bienheureux. Moi seul, sprit inquiet, indifférent à cet avril, à ce bouquet éternel, je sentais, dans mon âme superbe, un vide mystérieux, une mer sans bornes, comme une solitude infinie tout autour de moi, en moi: si j'avais connu
l'amour, peut-être dans mon coeur je l'aurais reconnu, ce jour-là. Le ciel me parut une petite chose, misérable la vie de l'éternité..."
Comme la clarté du jour se change en une profonde nuit
Au moment où disparaît le soleil;
Ainsi, tandis que Lucifer tombe dans l'abîme,
Sa beauté se transforme en une laideur repoussante.
Son rayonnant visage devient un mufle féroce;
Ses dents, des pointes acérées, faites pour rougir le métal,
Ses pieds, ses mains se changent en griffes;
Les couleurs irisées de son vêtement deviennent une peau noirâtre;
De son dos, hérissé de poils, partent deux ailes de dragon...
Son corps réunit en un seul monstre
Les formes hideuses de sept animaux:
Un lion plein d'orgueil, un porc glouton et vorace,
Un âne paresseux, un rhinocéros enflammé de colère,
Un singe lascif et sans pudeur, un dragon rongé par l'envie,
<un loup image de l'avarice sordide...
(texte mentionné et traduit par Louis Maeterlinck, Péchés primitifs, pp. 58-59).
Chacun avec son Lucifer, et sa façon de lui rendre hommage.
Mario Rapisardi devait dans son Lucifer, composé à la fin du XIX siècle, s'efforcer de rivaliser avec l'Hymne à Satan, de Carducci. Voici quelques extraits de son poème:
"J'étais encore dans les cieux, beau de tous les rayonnements. La vie du ciel était sourire et lumière, parfums et harmonie, et tous étaient bercés dans une mer d'oisiveté et de fleurs, se disant bienheureux. Moi seul, sprit inquiet, indifférent à cet avril, à ce bouquet éternel, je sentais, dans mon âme superbe, un vide mystérieux, une mer sans bornes, comme une solitude infinie tout autour de moi, en moi: si j'avais connu
l'amour, peut-être dans mon coeur je l'aurais reconnu, ce jour-là. Le ciel me parut une petite chose, misérable la vie de l'éternité..."
" In Nomine Dei Nostri Satanas Luciferi Excelsi "